La vérité sur le folklore étudiant
C’est un guide adressé «à l’attention toute particulière des habitants de Louvain-la-Neuve et des nouveaux étudiants de l’UCL». Il s intitule Le jour et la nuit et traite du folklore étudiant. Quoi ? Encore la guindaille, le retour des baptêmes et des incivilités étudiantes? Non, justement, ce livre propose une information nuancée et sereine sur la vie estudiantine, ses codes, ses principes et, surtout, son utilité…
Volontairement provocateur, cet opus, écrit par Thibault Helleputte et Pierre Maroye, deux membres de l’ASBO (l’Academicus Sanctae Barbae Ordo, l’ordre des ingénieurs), vise à démonter certaines idées (très) reçues sur les étudiants.
Buveur ? Nuisible ? De pire en pire ?
L’étudiant est un buveur? Certes, mais c’est aussi un bosseur dont les qualités de gestionnaire de projets sont vivement appréciées par ses futurs employeurs. L’étudiant qui fait la fête est nuisible? Certes, il n’est jamais drôle de se faire réveiller à 3h du matin par des chants paillards mais les étudiants contribuent largement à faire de Louvain-la-Neuve une ville qui vit.
Les étudiants sont de pire en pire? Apparemment pas: le livre cite une décision de la Faculté des Arts de l’UCL en 1513 selon laquelle «les étudiants ne pourront plus brutaliser les professeurs pendant les cours ni apporter de fruits pour les manger ou pour en bombarder leurs collègues ou le professeur»! Les auteurs n’éludent pas les problèmes dus à la consommation d’alcool. Ils rappellent cependant l’importance des cercles et régionales dans l’intégration des nouveaux. Et ne se privent pas de montrer à quel point l’université est fière de l’engagement de ses étudiants et le soutient. Il suffit de lire les témoignages de Xavier Renders, vice-recteur aux Affaires étudiantes («Les cercles et les régionales créent un tissu social») ou de Bernard Coulie, recteur sortant, («L’UCL ne soutient pas l’animation pour soigner son image mais bien parce qu’elle considère cela comme faisant partie intégrante de la mission d’éducation de l’université») pour s’en convaincre.
La calotte en dit long
Émaillé d’anecdotes et illustré par Kanar, le livre propose aussi un «Guide de survie» afin de pouvoir décoder la calotte, la «carte d’identité» de l’étudiant. L’inconnu croisé dans la rue aux petites heures n’en est donc plus un puisqu’on peut savoir à quel faculté il appartient, son année d’étude et quels sont ses hobbies…